L’objet de notre cours est de donner une introduction sur l’évolution de l’entreprise fermée à l’entreprise ouverte pour cela nous aborderons les concepts généraux sur l’entreprise (définition , classification et approche) pour se concentrer par la suite sur les concepts globaux sur le management .
I-
Concepts généraux sur l’entreprise : Ces concepts concernent la définition et la classification des
entreprises Le management puise ses racines scientifiques dans plusieurs
sciences au rang desquelles figurent en premier les sciences économiques .La
foi inévitables de DESCARTES dans les mathématiques a beaucoup servi le
développement de la pensée économique de notre temps et aussi la pensée
managériale . [1] 1-
Définition :
Plusieurs définitions ont été données aux entreprises comme suit :[2] « Une entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe
des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, qui sont combinés de
manière organisé pour fournir des bien ou des services à des clients dans un
environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec
un objectif de rentabilité. » « C’est un groupe de personnes orientées vers la production et dont le devenir dépend essentiellement de
la vente de son produit » 2-
Classification des entreprises : On peut classer les entreprises comme
suit : [3]
v Secteur primaire (agriculture, pêche…) v Secteur secondaire (industrie, bâtiments et travaux publics » v Secteur tertiaire (services) v Secteur quaternaire ( services B to B) a-
Classification par statut juridique : v Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limité (EURL) v Société à Responsabilité Limitée (SARL) v Société Par Actions v Société au Nom Collectif On peut aussi les classer en entreprises publiques et entreprises
privés ; On désigne sous la
dénomination d’entreprise publique l’ensemble des exploitations industrielles ,
commerciales et sociales dotées d’une personnalité morale qui ont une activité
sous le contrôle du pouvoir publique par contre une entreprise privée est une
organisation qui appartient à une personne (PDG) qui est le responsable de
cette entreprise b-
Classification par taille : v Micro entreprise : nombre d’employés < 10 v Petite entreprise : de 10 à 49 employés v Moyenne entreprise : de 50 à 249 employés v Grande entreprise : 250 employés et plus 3-
L’approche traditionnelle de l’entreprise L’activité d’une entreprise peut être décomposée en deux phases
distinctes : v L’activité productive, c’est à dire la création de biens ou
services. v L’activité de redistribution des richesses en contrepartie des
biens ou services. A. Autant qu’une unité de production Par l’opération de production, l’entreprise transforme des flux
d’entrée ( Intrants ou Inputs )en flux de sortie ( Extrants ou ouputs) . Les intrants peuvent être classés en trois catégories : - Le travail fourni par le personnel de l’entreprise - Le capital technique : bâtiments, matériels ……..etc. - Les consommations intermédiaires c’est matières premières,
produits semi-finis, énergie…..ou les services (publicité, transport, …etc. )
incorporés au processus de production. B. Autant qu’une unité de répartition La contrepartie de l’activité de production de l’entreprise se
traduise par la vente. Le produit de cette vente doit permettre à l’entreprise
de : v Rémunérer les facteurs de production v Payer ses charges sociales et fiscales v Dégager un surplus destinée à assurer son avenir. Une fois les richesses sont crées, l’entreprise distribue les
rémunérations aux agents qui ont participé à la réalisation de la production. v Le personnel reçoit le salaire v L’Etat, les organismes sociaux perçoivent les impôts et les
cotisations sociales v Les prêteurs reçoivent des intérêts v Les apporteurs de capitaux reçoivent les dividendes v L’entreprise garde pour elle même les revenus non distribués. 4-
L’approche systématique de l’entreprise : L’approche systémique a pour objectif de rendre compte des
phénomènes perçus comme complexes qui ne peuvent être appréhendés par une
approche analytique puisque la simple juxtaposition des parties du phénomène ne
peut suffire à comprendre l’ensemble. La thèse de l’approche
systémique s’article autour du principe de l’unité entre tous les grands
systèmes de la nature et de la société . Ceci nécessite une vision globale .[4] a-
Définitions Définition 1 : « Le système est un tout, organisé et complexe, un assemblage
ou une combinaison de choses ou de parties, formant un tout complexe ou
unitaire ». Définition 2 : « Le système est une réunion ordonnée de composantes
permettant d’atteindre un objectif défini au préalable par un plan . Les raisons d’apparition de l’approche systémique : v La complexité croissante des phénomènes techniques, économiques et
sociologiques rend leur traitement difficile, ce qui nécessita le développement
de nouvelles méthodes. v Une multiplication des interactions entre les phénomènes que
l’approche classique se trouve incapable de maîtriser car elle consiste à
vérifier chaque élément séparément sans tenir compte des liaisons. b-
Les caractéristiques du système l’entreprise v Un système ouvert L’entreprise est composée de sous-systèmes qui échangent des flux
d’informations, physiques et financiers, elle ne procure à l’environnement les matières
premières (Intrants ) et lui en restitue après traitement les produits
(Extrants) v Un système finalisé L’entreprise poursuit des buts : profit, puissance pérennité… v Un système coordonné Elle s’organise pour atteindre ses objectifs : définition de plan
d’action, de budgets . v Un système hiérarchisé Elle se dote de structures d’exécution, de direction et de contrôle
. v Un système vivant L’entreprise est une organisation vivante qui naît, se développe et
disparaît. 5-
Les finalités de l’entreprise A. La notion de finalité Les finalités, ou missions, de l’entreprise sont les raisons pour
lesquelles elle est acceptée par son environnement. Ce sont des buts plus
durables que les objectifs, avec des échéances imprécises. Elles répondent à des questions du type du type « que voulons nous
devenir ? » , « quelles sont nos motivations ? » : les finalités contribuent à
la cohésion de l’entreprise et elles orientent les décisions stratégiques. B. Les différentes finalités On retrouve au niveau des finalités les mêmes orientations que pour
les objectifs : des finalités économiques, des finalités humaines et des
finalités sociales. 1) Les finalités économiques L’entreprise peut tout d’abord se voir comme une unité de
production et de répartition , l’une des missions généralement confiée à
l’entreprise est de créer la valeur en transformant les inputs en out put ou la distribution commerciale de
bien ou de services vendus sur le marché. Selon cette conception l’entreprise est une organisation constituée
de plusieurs ressources réunis en vue de
produire des biens et des services destinés à la vente tel que la valeur des
ventes soit supérieur au cout investi . Mais en développant ses
activités l’entreprise remplit une fonction de répartition de richesse en
rémunérant les différents facteurs de production engagés dans le processus . L’entreprise joue ainsi un rôle de répartition de richesse produite
en redistribuant une partie de la valeur créée aux salariés et actionnaires , à
l’état et autres partenaires. [5] 2) Les finalités humaines Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants (prestige
par exemple) que l’épanouissement du personnel : bonnes conditions de travail,
bien-être des salariés, participation au pouvoir de gestion, etc.… 3) Les finalités sociétales Elles peuvent coexister avec les autres finalités dans la plupart
des entreprises, mais pour certains, elles constituent des finalités
primordiales : le service public ou l’indépendance nationale sont des finalités
principales des entreprises publiques. Si l’entreprise est une cellule économique elle est aussi une
organisation sociale entant que lieu de rencontre entre les acteurs sociaux ,
c'est-à-dire des hommes et des femmes unis au sein d’un système particulier qui
les mets en relation dans un cadre professionnel . [1] Anne Laure
SAIVES , Mehran EBRAHIMI , « Le management ré humanisé »,
édition CHENELIERE éducation , Montréal , 2017,p35. [2] Martin CAPET ,
« Théorie économique de l’entreprise » , édition des organisations ,
paris ,2020, p15. [3] EL Hadi GHEDJGHOUDJ , « Le management
théorie et pratique », édition Office des Publications Universitaires ,Alger ,
2015, p39. [4] Gilles BRESSY
, Christian KANKYTE , « Economie d’entreprise », édition Dalloz , 7éme
édition , paris , 2004, p 35. [5] Maier BARABEL,
« Manageor , théorie et pratique du management », édition DUNOD ,
paris , 2010, p82.
- Enseignant: Mezaour Amel